Pour cette deuxième proposition cinéma co-organisée par Aflam et la Dar Lamifa, en partenariat avec Casa Meteca, la thématique de « l’accueil » est placée au coeur de la soirée. À nouveau, il s’agit de combiner la découverte des jeunes réalisateurs des pays arabes – dont les œuvres, le propos demeurent peu connus – et la discussion libre.
Les quatre courts métrages retenus permettent de décentrer nos regards. Ils interrogent les trajectoires singulières et collectives des migrant-e-s, les relations nouées sur le chemin, mais aussi le « non accueil » avec la politique européenne actuelle d’enfermement et de mise à distance des populations. Un éclairage sera apporté sur les formes de résistance et les possibilités d’action de la société civile.
Le collectif Casa Meteca sera présent pour animer le débat, en partageant regards et expériences locales sur le sujet. Créé à Marseille en 2017, il propose un modèle alternatif au système d’accueil institutionnel, un projet d’habitat collectif et solidaire ouvert à différents types de publics.
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LES COURTS METRAGES
Miel et vieux Smen, Yassin El Idrissi, Maroc, 2016, 25’, fiction
Hassan vient d’obtenir un visa. Il s’apprête à quitter son village, Tizi N’oucheg, pour rejoindre son père aux Pays-Bas. Au village, on sait qu’il ne sera bientôt plus qu’un étranger. Dans ce portrait émouvant et parfois comique, Hassan fait ses adieux à ses amis, ses montagnes et ses traditions.
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Brûlures, Jérémy Giroux, France-Maroc, 2017, 26’, Fiction
Casablanca. Samir, un jeune marocain, vit de petits trafics. Un jour, il est chargé de vider un hangar pour un trafiquant et y rencontre Kai, un clandestin blessé qui attend la traversée. D’abord hostile, Samir finit par l’aider. Une troublante relation débute alors.
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Blue sky from pain, Stephanos Mangriotis, France-Grèce, 2016, 15’, Documentaire
Un homme est enfermé sans savoir pourquoi. Où est-il ? Pour combien de temps ? Par des images de centres de rétention de migrants abandonnés en Grèce et à travers une reconstruction d’un récit, Blue Sky from Pain nous plonge dans un univers clos, effacé, en ruines…
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Stand by office, Randa Maroufi, 2017, 13’, documentaire expérimental
Un groupe de personnes dans un environnement de bureau. Des gestes quotidiens de travail sont observés dans tout le bâtiment. Rien ne semble être déplacé. La caméra circule continuellement et change progressivement notre perception de cet espace. On se pose la question : qu’est ce que signifie ce bureau pour ce groupe de personnes ? « We Are Here » est un groupe de réfugiés à Amsterdam qui ne reçoit aucun logement fourni par le gouvernement, mais ne peut pas non plus travailler. Le groupe a décidé de rendre visible la situation inhumaine qu’ils doivent vivre, en ne se cachant plus, mais en montrant la situation des réfugiés qui sont « en dehors de la loi » aux Pays-Bas.
