Focus | La Palestine des cinéastes : des images pour exister

En partenariat avec le Festival Ciné-Palestine Marseille

Au moment où nous assistons impuissants à l’un des épisodes les plus violents de l’histoire de la Palestine depuis la Nakba en 1948, nous vous proposons d’aller à la rencontre des Palestinien.nes avec quelques films à découvrir ou à revoir qui tous montrent la force des images pour résister à l’effacement de l’histoire, de la culture, de l’identité palestinienne. Ces films sont issus du courant cinématographique né du constat de l’échec des accords d’Oslo, de l’impossibilité pour les Palestiniens d’accéder à la création d’un État indépendant.

Conte des trois diamants de Michel Khleifi (1994), tourné à Gaza et dont les images sont aujourd’hui comme les archives d’un territoire disparu, effacé de la carte, et Intervention divine d’Elia Suleiman (2002), où le réalisateur met en scène avec l’humour corrosif qu’on lui connaît, la difficulté d’être Palestinien.
Le premier film de Maha Haj Personal Affairs (2016), est le récit de la vie d’une famille palestinienne divisée, éclatée, à l’image de ce que la situation de l’occupation impose à la société palestinienne, depuis 1948 et après.

Mur de Simone Bitton (2004), où dialoguent l’hébreu et l’arabe, est un documentaire essentiel pour questionner l’absurdité et la violence d’un régime d’apartheid.
Enfin, projeté pour la première fois à Marseille, A House in Jerusalem (2023), le dernier film de Muayad Alayan, révèle une approche esthétique singulière de la perte, en faisant surgir à travers un cinéma de genre inquiétant, la question de la mémoire et de l’histoire palestinienne occultée.